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La parole se surrajoute à la vie et la défigure …

22 août 2007

A la dérive ...

 

Commen-t commen-cer... Tu ? viens de me conseiller d'écrire ce que je n'ai pas pu exprimer, pour pouvoir le mettre devant moi et connaitre ce qui me trouble. Ca cogite. Je ne sais pas, je ne sais plus...

Ce que je sais, c'est que ---- détail effacés ---- J'ai fais ce rêve ...       Instantan__074__2_















Revenons à moi, ca fait longtemps... Que dire? Que je n'aurai pas dû écouter la petite voix enfantine qui m'a dit de tomber dans les escaliers? Elle était persuasive.

En fait, elle ne m'a pas conseillée, ou dirigée. J'étais cette créature à la voix aigüe, j'étais ce monstre qui pleurait et qui se frappait le visage en disant qu'il avait peur.

Il avait très peur. J'ignore vraiment de quoi, où je n'y accorde pas assez d'importance, mais je le sentait innocent. Lorsqu'il s'est dit qu'il devait avancer et tomber, il avait peur, il a hésité, il a reculé, il est revenu. Une véritable lutte intestine. Et moi, j'étais spectateur muet et inconscient. Je ne disais rien, je ne pensais rien. Mais j'étais là,
à entendre chacun de ses mots, chacunes de ses pensées.

Je le voyais s'éponger la bouche avec un papier lorsqu'il prononcait le mot "Chocolat". Je sentais l'envie et la salive monter, pour s'effacer complétement lorsque le papier absorbait cette meme salive. Je suivais ses sautes d'humeurs, répétitives, qui le poussaient à affirmer qu'il était gentil puis à avouer la peur qui le tenaillait.
Je crois qu'avec ses mots simples, il s'est mieux exprimé que je n'ai jamais pu le faire. Dire "J'ai peur" -en pleurnichant et en se frappant le front avec le dos de la main- ou
"Je suis gentil" -en souriant-. Non.
On m'a appris en grandissant qu'exprimer ses émotions de manière aussi franche n'était pas une bonne chose. Ce n'était pas "pudique" je suppose, où c'était sans doute
"un signe de faiblesse". Mais au fond de moi, j'ai toujours espéré pouvoir le faire comme ça.


J'ai perdu les pédales. Je ne sais plus ce que je pensais un peu avant, mais je sais que cette situation est née d'un conflit en moi, je me posais des questions déchirantes sans trouver de réponses satisfaisantes... Je ne veux pas vivre dans un monde que je ne comprends pas. Je voulais me reposer, et ce Naé à pris le relais pour moi.
Oui, il s'appelait Naé, mais je n'y accorde que peu d'importance, vu que c'est le nom d'un personnage d'un livre que je garde en ce moment comme livre de chevet.
Il a dit qu'il savait comment me soulager du poids qu'il y avait dans ma tête, il a dit qu'il savait comment on me permettrait de me reposer, il a dit... que si je tombais comme ça, on arrêterai de croire que tout va bien pour moi. . Comment savoir? Que savoir? J'alterne obsessions et dépressions. Enthousiasme actif et mélancolie paresseuse.
Que faire, que dire? Ce mouvement de balançoire me torture assurément. Je m'endors en plein projet, ou me réveille alors que je me laissais mourir. Ni l'un, ni l'autre.
Je ne peux pas avancer, je ne peux pas m'arrêter. Alors je tourne en rond et me plait à envier certaines choses. Puis tout retombe, mon sourire avec. Ma folie, c'est de ne pas pouvoir vivre dans un monde qui puisse chaque jour m'émerveiller. C'est enfantile
C'est stupide. C'est fou. Je connais les lois de ce monde et aspire à les tordre. Je veux vivre une aventure comme on en trouve que dans les fictions.
Je veux vivre celà, car sinon j'ai l'impression de disparaitre. Mais rien ne marche.
J'ai lu qu'il suffisait d'y croire suffisement fort, mais rien n'y fait. J'ai essayé d'insulter ou de prier toute force qui nous transcendrait, rien n'y fut. Pas de réponse. Mes cris, les seuls que je lance, ceux qui viennent du plus profond de mon coeur et ne sortent jamais par ma gorge, restent sans réponse. Et je souffre. Et je regarde la vie à travers les yeux d'un passant, car il n'y a rien qui me plaise ici. Rien qui soit suffisement fort pour m'attacher à la vie. J'ai l'impression d'être une espece de zombie : ni vivant, ni mort. Condamner aux souffrances éternelles. Se pourrait-il que je sois dans cet enfer en lequel croient les chrétiens?
Se pourrait-il que je sois mort sans m'en rendre compte, et que je subis la souffrance de cette semi-existence. Je me sens prisonnier - prisionnier aussi d'une liberté qui m'emprisonne- Mais je ne pense pas que ce soit aussi simple. C'est pire. Je suis bien en chair, mais rien ne se passe. Je me surprends parfois à espérer être en temps de guerre. Que les choses prennent un peu de valeur. Qu'elles reprennent un sens... S'engager dans une cause, se battre pour un but.
Ca se fait, même ici et maintenant, mais ca ne représente rien. Ce n'est que classé dans la catégorie "hobbies" du cv.Je veux pouvoir m'abandonner pour une cause ou alors vivre comme bon me semble. Je veux enflammer par mon simple regard ou blesser par une seule pensée. Je veux que mes rêves deviennent réalité. Je veux me surprendre dans l'illusion.
Je veux que ma voix cesse de résonner dans ma tête pour enfin atteindre une oreille tendue. Je me sens faible, vide.. 
Si ca n'a aucune valeur, à quoi bon agir? à quoi bon faire quoi que ce soit? S'il est égal de travailler si dur, pourquoi le faire?

Instinct de survie, j'ai envie de courir. J'ai envie de mordre, de grogner. J'ai envie de détruire ces chiffres, ces lettres et ces calculs compliqués. A quoi bon? Vivre pour calculer? Bien sur, l'optimiste dira qu'on ne vit pas pour ca. Que ce n'est pas le but, mais le moyen. Qu'importe. Calculer pour vivre est-il plus valeureux? Je suis fatigué...

Je veux que de ma main sortent des gerbes d'étincelles. Je veux flotter dans l'air comme un poisson dans l'eau. Je veux m'émerveiller. Est-ce trop demander?
Il semblerait que oui... Dommage...

Cela fait si longtemps que nous ne nous sommes plus vus ...et l'idée de se revoir ? ... A redécouvrir les faces cachées qui nous liaient autrefois. C'est vrai que les images du passé rejaillissent aussi au creux de ma mémoire. Comme si le voyage était au dehors du temps et de toute les contingences matérielle. Les souvenirs s'éffilochent les uns après les autres ... et le rêve nous emballe vers un ailleurs indescriptible qui discute en cachette avec le fond de l'être ...


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